Surplombant le Rance, le village millénaire s’est développé au milieu d’une nature dense et généreuse.
Ici, les pierres ont une histoire au même titre que les hommes qui ont façonné un lieu de vie à la fois mystérieux et accueillant !
A vous de venir maintenant le découvrir ou le redécouvrir…
De sacrées curiosités contribuent à la renommée de notre village. L’histoire incroyable de Victor l’Enfant Sauvage.
Une page de l’histoire s’est aussi écrite avec la célèbre Dame de Saint-Sernin.
Ce qui fait la beauté et le charme de Saint-Sernin, ce sont les nombreux détails qui témoignent de son riche passé et que l’on découvre en déambulant dans ses “carrierots” (ruelles sinueuses en occitan) : balcons ouvragés, belles demeures Renaissance aux fenêtres à meneaux…
L’activité économique était forte au 18e siècle comme en témoigne le quartier des tanneurs. Les peaux étaient rincées plus bas, dans le Rance et le Merdanson, puis étaient étendues sur de grands balcons de bois pour être séchées. Il y avait également dans ce quartier des drapiers, des chapeliers ou encore des couteliers.
Zoom Place de la Capelette
En traversant le Rance via le pont de Pousthomy et en rejoignant la place de la Capelette, vous découvrirez une image inédite de St Sernin. On réalise mieux l’entassement des vieilles maisons et la position du village sur un éperon rocheux.
D’ici, il est possible d’apercevoir également l’ancienne usine hydroélectrique sur le site de la Base de Loisirs. Construite en 1910, elle a permis au village de se doter très tôt de l’éclairage public. Quant à son nom, on dit qu’il vient du surnom ou de la réputation de son constructeur.
Au XVe siècle la cité de St Sernin était prospère et le pape décida d’ériger l’église en Collégiale, avec un chapitre de douze chanoines. Le chapitre était placé sous l’autorité du prévôt, dont on peut admirer la belle maison face à l’église (fenêtres à meneaux, armoiries, riches décorations).
Avant cela, au XIIème siècle, c’était un prieuré à la nomination du Commandeur de l’Ordre du Temple de Sainte-Eulalie. Puis, en 1310, l’église est passée sous les ordres des Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
La statue de Saint-Sernin couronne la porte d’entrée de la Collégiale sous le porche. Au plafond : une belle clef de voûte aux armes d’Estaing et sur le sol on reconnaît le blason du village dessiné par une mosaïque de galets gris.
Zoom origine du nom du village de St Sernin
Saint-Sernin fut certainement fondée avant l’invasion romaine mais la tradition rapporte que l’évêque Saint-Affrique, passant dans la région, fut frappé par l’idolâtrie des habitants et décida de les convertir au christianisme. Il plaça le village sous la protection de Saint-Saturnin également appelé Saint-Sernin, ce dernier fut évêque et martyr de Toulouse.
Le donjon, écrêté et percé d’ouvertures, transformé en clocher, serait l’un des derniers vestiges du château féodal qui trônait au centre du village et qui disparut au 13ème siècle.
A la toute fin du XVIIIème siècle, un enfant nu d’une dizaine d’années errait dans les bois des Monts de Lacaune. Il fut capturé plusieurs fois mais parvint chaque fois à s’échapper. Finalement, le 8 janvier 1800, il fut « recueilli » au Moulin de Vidal, aux portes du village de Saint-Sernin. L’enfant sauvage, qui ne parle pas et qui ne sait que pousser des cris, est envoyé deux jours plus tard à Saint-Affrique puis à Rodez auprès de l’abbé Bonnaterre. En août de la même année, il est transféré à Paris où il est confié à l’Institut des Sourds-Muets. Le professeur Itard, qui s’occupa de lui, remarqua le changement de comportement du garçon au son « o » et décida de l’appeler Victor. Il ne fit que d’infimes progrès au fil des ans et mourut dans un relatif anonymat en 1828.
Toutes sortes d’hypothèses, même les plus absurdes, ont été formulées au sujet du "salvatjon"
ou petit sauvage en occitan. C’est sans aucun doute cette part de mystère qui fait que cette histoire est entrée dans la légende.
Une statue en basalte en souvenir de Victor veille sur la place du Fort.
Artiste sculpteur : Rémi Coudrain
Le village de Saint Sernin est bien connu dans le monde archéologique, car il est lié à la découverte d'une célèbre statue-menhir, identifiée en 1888 par Frédéric Hermet, curé de l'Hospitalet du Larzac en Aveyron. Cette statue conservée au Musée Fenaille à Rodez, a été trouvée au pied de la colline de Saint Martin.
Ce bloc de grès rouge de 1,20 de hauteur est sculpté sur les deux faces et représente une idole féminine. Le visage est peu représenté, seuls les yeux et le nez sont marqués. Les bras et les jambes sont figurés horizontalement et verticalement alors que les seins sont indiqués par de petits hémisphères en relief. Enfin, bijoux, vêtements ou encore ceinture, sont figurés.
Patrimoine exceptionnel et méconnu, les statues-menhirs dont l’âge est estimé à 3500-2500 ans avant J.C. sont concentrées sur un territoire bien délimité autour des Monts de Lacaune (Sud-Aveyron, Tarn, Haut-Languedoc). Toutes appartiennent au groupe Rouergat, un des ensembles les plus abondants et certainement un des plus anciens.
